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'El goaleador ' (www.gazette-cotedor.f)
Meilleur joueur de ligue 2, troisième buteur du championnat, le capitaine du DFCO reste humble et travailleur. Il construit sa réussite avec patience et obstination. Rencontre avec l’attaquant uruguayen de vingt-deux ans.
SEBASTIAN RIBAS, c’est d’abord l’histoire d’un gamin uruguayen fondu de football. Son père, Julio, est un entraîneur à la réputation indiscutable en Uruguay. Après une carrière de footballeur international sous le maillot de la Céleste, Julio transmet sa passion à Sebastian. Ce dernier transforme cet amour du ballon en véritable ivresse de la performance. Le travail, rien que le travail pour se donner toutes les chances de réussir : « Quand dans mon jeu cela ne va pas, je dois travailler encore plus. Je veux toujours plus. J’ai été élevé comme ça. J’ai vu mon père et ma mère travailler comme des malades pour que jamais je ne manque de rien. L’effort, c’est le seul moyen de réussir. » Une application dans son métier qu’il démontre sans cesse.
À l’entraînement, Sebastian reste souvent le dernier sur la pelouse. Il tire au but, marque, touche le ballon. L’attaquant est presque en communion avec la balle. Il la prend dans ses bras, la regarde, la dépose en la positionnant de la meilleure des façons. Il recule de quelques pas, se place toujours dans la même position. L’Uruguayen se concentre, fixe le ciel, prend son élan et frappe. La balle passe juste sous la barre. Un tir cadré, puissant, imparable ! Une telle application peut faire sourire. Pourtant, Sebastian prend ses repères pour reproduire ce tir en match. « Ma vie c’est le but. »
Sebastian c’est aussi un style de jeu. Nonchalant dans sa course, très futé dans son placement, l’attaquant sait aussi attirer les défenseurs sur lui pour permettre à un de ses coéquipiers de marquer. « Que cela soit moi ou un autre qui marque, on s’en moque. L’important, c’est que le DFCO gagne. » Son football est certes très généreux, il n’en demeure pas moins sans concession. Sebastian n’a pas besoin d’attendre la pluie pour mouiller son maillot. Il rentre dans des rages terribles quand il manque une occasion. Il ne s’en prend jamais à ses coéquipiers, mais à lui-même. Une exigence qui ressort quand le DFCO s’incline. Sebastian quitte la pelouse, le regard hagard. Il lui arrive même de faire les cent pas, les yeux perdus dans le vague, comme si une mauvaise nouvelle venait de lui parvenir. Ce fut le cas après l’élimination de Dijon au huitième tour de la coupe de France face à Jarville, modeste équipe de CFA. Les hommes de Patrice Carteron défaits 1 à 0, et Sebastian, dans les vestiaires, semble porter, à lui seul, l’ensemble de la défaite. Résultat, à l’entraînement, il redouble d’efforts.
L’attaquant dijonnais démontre aussi un état d’esprit exemplaire à côté des terrains. Arrivé en 2008 dans la capitale bourguignonne, il ne parlait pas un mot de français. Six mois après, il donnait des interviews dans un français impeccable. Une capacité d’adaptation pratiquée en toute humilité, et sans oublier ses racines. Il arbore fièrement un pendentif représentant le soleil de l’Uruguay. Sebastian n’a jamais un mot au-dessus de l’autre, il est toujours à l’écoute. Il sait aussi se rendre disponible pour tous les supporters. Il signe les autographes à tour de bras, pose sur des photos, en affichant toujours un large sourire. Sur la pelouse, son esprit très fair-play se ressent aussi. Il assume son rôle de capitaine à la perfection. N’hésitant pas à encourager ses coéquipiers, à les féliciter quand ils font une belle action. Il est le premier à venir voir l’arbitre quand ce dernier siffle une faute contre Dijon. Habituellement calme, Sebastian Ribas cette saison n’a écopé que d’un carton jaune en vingt-cinq rencontres. Sa force tranquille lui permet d’être le troisième meilleur buteur du championnat avec douze buts. À la fin de l’année 2010, France football l’a même désigné meilleur joueur de ligue 2. L’Uruguayen n’est pourtant pas grisé par toutes ces récompenses : « Meilleur joueur de ligue 2 c’est déjà passé. Troisième meilleur buteur c’est maintenant, mais le classement sera à la fin du championnat. Je dois m’améliorer dans tous les secteurs de jeu. »
Forcément, un phénomène comme Ribas intéresse d’autres clubs. D’autant que son contrat avec Dijon s’achève au mois de juin 2011. Il n’existe pas une semaine où Sebastian ne soit pas annoncé dans de grandes équipes : Saint-Étienne, Toulouse, Séville… Il en faut plus pour faire tourner la tête de ce footballeur de vingt-deux ans : « J’aimerais un club comme Dijon où je trouve de la confiance. C’est cela qui est intéressant pour moi. Je suis encore à Dijon. On a un coup à jouer cette année. Si je rencontrais le haut niveau avec Dijon ce serait magnifique. J’aime cette ville qui m’a beaucoup donné. » À l’image de son pendentif, l’avenir de Sebastian s’annonce sans nuage .
Seba Ribas golazo ante Patronato.
Victoria de Lanus ante Patronato.