A force d’empiler les buts avec le DFCO, Sébastian Ribas attire toute la lumière sur lui. A seulement 23 ans, l’Uruguayen pourrait bien rejoindre la Ligue 1 avec Dijon, ou avec l’un des nombreux clubs qui s’intéressent à lui. Rencontre avec un goleador qui maîtrise parfaitement la langue de Molière.
(Interview réalisée après la 30ème journée)
Tu es à Dijon depuis 3 ans. Tu es actuellement meilleur buteur de Ligue 2 avec 18 buts (NDRL : il est à 19 buts depuis). Est-ce que t’es fixé un objectif ?
Non, je ne me suis pas fixé d’objectifs. Le titre de meilleur buteur, c’est sûr que ça ferait plaisir. Mais c’est à la fin qu’on fera le bilan. Mon objectif, c’est d’être performant avec l’équipe, de marquer pour l’équipe. Je savais que je pourrais apprendre beaucoup de choses de cette équipe, de ses joueurs. C’est pour ça que je me donne à fond.
Dijon est actuellement 2ème de L2 (NDLR : le DFCO est 5ème depuis). Quelles sont réellement les ambitions du club ?
On veut toujours faire le mieux possible mais c’est difficile. L’objectif, c’était d’abord le maintien. C’est réussi. Maintenant, on va prendre du plaisir pour les 8 matches qui restent. Chaque joueur joue pour aller plus haut, pour être meilleur. On va essayer d’arriver le plus haut possible.
Est-ce qu’être en haut du classement inflige une pression supplémentaire ?
Non pas du tout ! Il n’y a aucune pression. Dans cette équipe, il y a beaucoup de jeunes mais aussi des joueurs d’expérience comme Stéphane Morisot, Mickaël Isabey et Jean-Daniel Padovani. Ils parlent beaucoup, essaient de nous aider. On est content de la place qu’on occupe actuellement mais on sait aussi que tout va très vite dans le football. On reste très calme par rapport à tout ça.
Ton complice d’attaque, Pierre-Emerick Aubameyang, évolue maintenant à Saint Etienne. De grosses écuries s’intéressaient aussi à toi. Pourquoi avoir choisi de rester à Dijon ?
Tout simplement parce que je pensais que c’était trop rapide. L’arrivée de Patrice Carteron a fait beaucoup de bien au club, il a cette envie constante d’amener le DFCO vers le haut. Ca a fait pencher la balance. A Dijon, je savais que j’avais la possibilité de m’améliorer, ce que je fais d’ailleurs depuis 3 ans.
Qu’est-ce que tu as retenu de ton expérience à l’Inter Milan ?
J’ai appris énormément de choses ! J’ai côtoyé de grands joueurs. Pour moi, ça a été l’université du football. Pas seulement sur le terrain, mais aussi humainement. Mais pour les jeunes joueurs, c’est difficile de s’imposer. Le championnat italien correspond bien à mon style de jeu mais je me plais beaucoup dans le championnat français. Il n’y a pas qu’un style de championnat pour chaque joueur.
Quel joueur tu rêverais d’être ?
Sebastian Ribas ! Après, il y a plein de joueurs que j’admire. J’ai eu la chance de rencontrer Maradona, un joueur extraordinaire. Et j’aimerais beaucoup rencontrer Didier Drogba.
Dans quel club tu rêverais d’évoluer ?
Dans tous les grands clubs de chaque championnat ! Il n’y a pas qu’un seul club qui me fasse rêver. Déjà à l’Inter, je vivais un rêve.
Qu’est-ce qu’il te faudrait de plus pour évoluer en équipe nationale (l’Uruguay) ?
Pour être international, il faut continuer à beaucoup travailler et à marquer des buts car c’est la seule vérité pour un attaquant. L’équipe nationale, ce sont les joueurs de haut niveau. Il faut donc encore beaucoup travailler.
On sait que plusieurs clubs de Ligue 1 s’intéressent à toi. Comment tu vois ton avenir ?
C’est difficile de répondre pour le moment. Je pense d’abord aux 8 derniers matches et à bien finir la saison. On verra le reste après.
Quels sont tes hobbies dans la vie ?
Ma vie, c’est le foot ! A part ça, je lis beaucoup et je joue au tennis. Sinon, en ce moment j’apprends l’anglais. J’aime beaucoup apprendre une nouvelle langue.
Propos recueillis par Mathilde Zaragoza
Crédits photo : Vincent Poyer
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Seba Ribas golazo ante Patronato.
Victoria de Lanus ante Patronato.