La Ligue 2 va bientôt rendre son verdict. A trois journées du terme de la saison, quatre équipes se disputent encore le podium synonyme de montée à l'échelon supérieur. En lutte avec Evian-Thonon, Ajaccio et le Mans, Dijon poursuit le rêve fou d'une première apparition dans l'élite du football français, un rêve qui pourrait vite devenir réalité grâce au meilleur buteur du championnat, l'uruguayen Sébastian Ribas.
ebastian, est-ce que ce numéro 23 a une signification ?
Non pas vraiment. Je suis né le 11 mars, avant je jouais à l'Inter où je portais le numéro 11. C'est en quelque sorte mon numéro, mais ici il était pris. Le 23 c'était le numéro fétiche de mon grand-père, en plus c'est un numéro qui me plait car plein de sportifs ont fait une belle carrière avec, et pas qu'en foot, Michael Jordan par exemple.
Vous avez joué tous les matches, dont 33 titularisations, comment vous sentez-vous physiquement à quelques journées de la fin ?
Déjà ça fait plaisir car cela signifie qu'on arrive à faire le boulot que demande le coach. J'ai la chance d'avoir été convoqué à tous les matches et de ne pas sortir. Personnellement je me sens très bien, le staff technique bosse beaucoup et fait en sorte qu'on ait les meilleures sensations, moi et le reste de l'équipe.
Vous êtes en tête du classement des buteurs de Ligue 2, quels sont vos objectifs d'ici la fin de saison ?
Je n'ai pas fixé d'objectif. J'essaye de faire le boulot, d'être performant pour l'équipe. Pour un attaquant c'est sûr que c'est important de marquer, ma vie à moi c'est le but. Mais si je ne marque pas et que l'équipe gagne, ce n'est pas grave car on est tous contents. Ça fait plaisir de marquer mais je ne me prends pas la tête avec ce classement, je pense à celui du club avant.
Dijon est invaincu depuis huit matches et une défaite en mars contre Troyes (0-2). Depuis vous êtes irrésistibles (six victoires et deux nuls)...
Oui, depuis le début d'année, on essaye de mettre en place une manière de travailler, tactique. Au début on ne le voyait pas trop puisqu'on faisait des bons matches mais nous étions irréguliers. On sait que le travail finit toujours par payer, on est en train de récolter les fruits du travail mis en place par le staff.
Comment vit le groupe à l'approche du dénouement final ? Y a-t-il plus de pression sur vos épaules qu'en début de saison ?
Non, de la pression, surtout pas. On sait très bien qu'en début d'année, presque personne ne croyait en Dijon. On a un effectif jeune qui pour une partie découvre la Ligue 2 cette année, entouré de quelques anciens comme Mickael Isabey ou Jean-Daniel Padovani qui nous aident beaucoup. L'objectif premier c'était le maintien. On a eu la chance de l'assurer il y a pas mal de matches. Tout ce qui vient en plus, ce qu'on est en train de vivre, c'est un plus. Depuis le début d'année on a une bonne ambiance dans l'équipe, même avec le staff. Ils font en sorte que tout se passe bien donc on a plaisir à jouer ensemble.
"L'équipe qui me fait rêver, c'est Dijon"
Un mot sur cette équipe de Grenoble, qui vous avait battus 3-1 à l'aller. Ce match pourrait sceller sa descente en National...
Si on prend en compte leurs derniers matches (une défaite 1-0 contre Ajaccio et quatre nuls dont un contre le leader Evian-Thonon 2-2) c'est une bonne équipe. Ils ont fait des grosses prestations contre des équipes du haut de tableau. Une équipe qui joue bien même si au classement c'est un moment difficile, ça va être une finale comme tous les matches qui restent.
C'est votre troisième saison à Dijon, comment vous sentez-vous ici ?
Je suis très content de mon choix de venir ici. Dès mon arrivée ici, j'ai trouvé une jolie ville, un président avec beaucoup de rêves et d'ambition. Je me suis adapté très vite, j'ai eu la chance d'apprendre rapidement la langue, qui est une barrière au début. Depuis trois saisons nous avons un bon groupe et un staff technique qui n'arrête pas de bosser. Pour un joueur, c'est le top.
On parle de vous à Lorient la saison prochaine.... Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Je ne suis pas au courant, je préfère me concentrer sur le terrain. Il nous reste trois finales à jouer, je me coupe des rumeurs. Il y a des personnes qui se chargent de tout ce qui se passe en dehors du terrain. Quand on parle de soi dans des équipes de Ligue 1 cela fait plaisir car ç'est une preuve de reconnaissance du travail accompli.
Quels clubs vous font rêver ?
L'équipe qui me fait rêver, c'est Dijon. Bien sûr, il y a l'Inter, le Milan et la Juve en Italie, Chelsea, Manchester et Arsenal en Angleterre, en fait c'est la même chose pour tous les joueurs.... J'ai eu la chance d'arriver à 17 ans à l'Inter, de faire trois saisons avec des stars que je regardais à la télé avant. C'était déjà comme réaliser un petit rêve.
Vous êtes deux nommés pour le trophée du meilleur joueur de Ligue 2 avec Benjamin Corgnet. (les deux autres nommés sont Rudy Haddad de Châteauroux, et Sloan Privat de Clermont-Ferrand, ndlr)...
Ça fait énormément plaisir, ç'est une sorte de reconnaissance. Etre nominé c'est bien, mais pour gagner ça va se jouer à peu de choses car les autres nominés sont des bons joueurs.
Un mot sur votre entraineur Patrice Carteron, nommé lui aussi pour le trophée UNFP du meilleur entraîneur de Ligue 2 ?
C'est mérité. Il mérite de gagner car il n'était pas très connu comme entraîneur, comme joueur oui. Quand on voit comment il bosse, des fois on se demande s'il arrive à dormir parce qu'on a l'impression qu'il travaille tout le temps ! Il y a de bons entraîneurs, mais ce serait mérité qu'il le gagne, car je le côtoie au quotidien et je peux assurer que c'est un bosseur.
Un pronostic pour le podium ?
Non, ce n'est pas mon boulot de faire des pronostics. On espère que Dijon y sera, mais c'est tellement serré que je ne peux pas faire un pronostic.
(www.sport.fr)
GBG Global Business Group Uruguay
Seba Ribas golazo ante Patronato.
Victoria de Lanus ante Patronato.